COMMUNIQUE DE PRESSE DU 28 NOVEMBRE 2013: LA "SEMAINE DE LA SECURITE DU PATIENT" ECLIPSEE PAR L'AFFAIRE GARDASIL
Communiqué de presse (28 nov 2013) – La « semaine de la sécurité du patient » éclipsée par l’affaire du Gardasil
La 3e édition de la « semaine de la sécurité du patient », qui court du 25 au 29 novembre, passe dans la plus grande discrétion : ni le gouvernement, ni les laboratoires pharmaceutiques, ni l’Agence du médicament (ANSM) n’osent se prévaloir de volontarisme en la matière, au moment où Marie-Océane Bourguignon porte plainte contre Sanofi-Pasteur et contre l’ANSM pour « violation d’une obligation manifeste de sécurité et méconnaissance des principes de précaution et [de] prévention ». L’Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux (ONIAM) a en effet convenu que le vaccin Gardasil est à l’origine de la maladie neurologique grave dont souffre la jeune fille.
Le Gardasil contient, comme une grande partie des vaccins mis sur le marché, des sels d’aluminium ; or il est avéré que ces sels, dont la neurotoxicité est solidement établie, migrent en partie vers le cerveau où ils s’accumulent. Cela ne suffit pas à démontrer que l’aluminium est à l’origine de la maladie qui a « gâché » la vie de Mlle Bourguignon. Mais l’interrogation est pertinente, car renforcée par des travaux scientifiques concordants.
Alors que des alertes existent depuis plus de 10 ans sur l’implication possible de l’aluminium (notamment vaccinal) dans diverses pathologies, il est inacceptable qu’aucune mesure sérieuse n’ait été prise, et qu’un financement (partiel et ponctuel) n’ait été attribué que ces dernières semaines aux chercheurs français investis dans ce domaine [1].
Ce dysfonctionnement n’est malheureusement pas isolé. Ainsi, l’ANSM n’investit ni le champ des perturbateurs endocriniens (au contraire de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail – ANSES), ni celui de l’aspartame ajouté aux médicaments pour les enfants, ni celui des champs électromagnétiques et des nanomatériaux largement rencontrés dans les établissements de soins. Et quand bien même elle semble s’intéresser à une autre substance neurotoxique présente dans les produits de santé, comme le mercure dentaire, son expertise repose sur des biais si grossiers qu’ils la disqualifient [2].
Nous estimons que cette attitude de déni ne peut plus perdurer : il est nécessaire que l’ANSM fasse évoluer profondément son approche de ces questions de santé publique. L’Agence doit apprendre à coopérer avec les patients et leurs associations, à intégrer l’évaluation des risques émergents et à réviser ses outils d’évaluation. La sécurité des patients ne peut être assurée qu’au prix de cette transformation.
[1]. http://myofasciite.fr/Contenu/Divers/20131118_ComPresse.pdf